Vice-président du Medef, Thibault Lanxade est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion. Il apporte son éclairage sur la décision du gouvernement de rétablir le jour de carence pour les fonctionnaires dès 2018, mais aussi sur la crise canne qui touche La Réunion.
Thibault Lanxade donne sa position sur le rétablissement des jours de carence dans la fonction publique. Une mesure justifiée selon lui.
"Tout ce qui tend à aligner les mesures entre le public et le privé est une bonne chose, y compris pour les régimes de retraites. A un moment il faudra aligner, et cela va dans une bonne direction. Nous n’avons pas à nous prononcer sur l’administration et la vie publique, mais néanmoins, lisser les différentiels entre le public et le privé est utile."
Les régimes spéciaux et la surrémunération outre-mer
"Sur la surrémunation, compte tenu d’une spécificité outre-mer il faudra probablement que l’on ait une réflexion longue ; je pense que cela sera porté dans les Assises de l’Outre-mer. Il faut voir les effets bénéfiques, mais aussi pervers du pouvoir d’achat qui ne peut être totalement libéré."
Assises de l’Outre-mer
"Le gouvernement devra nous donner le mode opératoire pour ces Assises ; il est aussi important que le fond. Il faudra se donner une unité de temps qui soit peut être un peu longue pour aborder des sujets, notamment économiques qui sont urgents, prioritaires, les sujets sociétaux et la protection des individus. Et enfin, d’aller sur le terrain réglementaire pour donner davantage de latitude sur des spécificités sur les droits à l’expérimentation."
"Il faut que les premières mesures économiques puissent délivrer du pouvoir d’achat et de l’emploi."
"On connait les constats. En revanche, pour donner du sens, il faut l’adhésion de l’ensemble des acteurs, des socio-professionnels, des élus, des collectivités locales et territoriales, et cela demande un peu de temps pour aligner les intérêts."
Le secteur du tourisme
"Il y a une très vive inquiétude sur le secteur du tourisme concernant les dangers potentiels sur l’île. C’est une filière qui doit s’organiser et se structurer sur de multiples volets."
Crise requin : attention aux "Ayatollahs verts"
"Il faut avoir une organisation concertée pour la crise requin, comprendre l’impact écologique, mais aussi ne pas considérer que les Ayatollahs verts puissent régenter le parc aquatique. Il y a maintenant des mesures de bon sens, des signaux importants qui doivent être envoyés et des mesures fortes de pêche. Mais également se poser la question du maintien des récifs artificiels. À un moment il faut une écologie raisonnée, je fais confiance au nouveau ministre de l’Ecologie pour trouver des équilibres. Et ne pas se laisser enfermer dans des dogmes de protection de la faune et de la flore."
Crise canne
"Il faut condamner les actes de violence et les menaces faites à l’égard de Tereos qui sont inacceptables. On ne peut pas négocier avec un pistolet sur la tempe. On comprend les difficultés mais il faut s’inscrire dans une logique filière. La montée en gamme de la filière pour reconnaître la canne de La Réunion comme un produit important est un élément structurant."