État des lieux de l’activité agroalimentaire à La Réunion alors que les acteurs du secteurs sont présents à Miel Vert au Tampon.
Une question qui revient souvent sur le tapis : La Réunion peut-elle devenir auto-suffisante ? C’est la volonté des pouvoirs publics mais où en est le secteur agroalimentaire ? Quels aliments sont produits localement, quels produits importe-t-on le plus ?
Les bons élèves
Tous les oeufs frais consommés à La Réunion proviennent de la production locale.
Pour ce qui est de la viande : le porc frais est à 99% produits à La Réunion. 40% de tous les produits porcins (surgelés, transformés) consommés sont locaux. Taux importants aussi pour la volaille (98% du frais) et le lait (84% du frais).
Peut mieux faire
Même si La Réunion produit plus qu’elle n’importe, l’île est encore loin de l’auto-suffisance : 79% des aliments frais consommés sont issus de la production locale, contre 55% des produits transformés ou surgelés.
Exemple avec les légumes : près de la moitié des aliments vendus sont importés. Aussi, un tiers des fruits viennent d’ailleurs que La Réunion.
Pour ce qui est des fruits et légumes, La Réunion fait face à un handicap de taille : sur les 45 000 hectares de terres agricoles, seuls 2 500 sont consacrés aux fruits et légumes (10 fois plus sont destinés à la culture de la canne à sucre.
Les mauvais élèves
En 2012, La Réunion compte 30 000 bovins. Un cheptel bien inférieur à ceux du porc (70 000 têtes), volailles (3 millions). Ainsi, seulement un quart du boeuf mangé par les Réunionnais est issu de l’île.
Parmi les autres produits consommés en masse à La Réunion, figurent le riz : 200 kilos englouti chaque année par foyer dans l’île. Mais aucun grain n’est cultivé dans l’île.
Ainsi, en 2013, La Réunion a importé 612 380 tonnes de nourriture pour 880 925 euros. À l’inverse, 229 445 tonnes sont exportés pour une valeur de 189 188 euros.