Alors que la secrétaire d’État Martine Pinville est arrivée dans l’île ce mardi 5 janvier, elle est attendue de pied ferme par les artisans. Ces derniers espèrent l’annonce d’une diminution des charges sociale afin de favoriser l’embauche dans leur entreprise.
"J’ai deux salariés, mais ça ne suffit pas, parce que nous avons beaucoup de travail"
Dans cet atelier, la sonnerie du téléphone retentit quasiment toutes les dix minutes. Les clients sont nombreux à vouloir faire réparer leur électro-ménager.
Une demande élevée que Patrice Lallemand peine à satisfaire : "J’ai deux salariés, mais ça ne suffit pas, parce que nous avons beaucoup de travail, et on n’arrive pas à honorer. On essaye de faire le nécessaire, en travaillant par exemple jusqu’à 20 heures. Et, malheureusement, on trinque : mal au dos pour tous les trois. Et c’est dommage, parce que j’aurai pu embaucher deux personnels en plus", déplore-t-il.
Des démarches jugées complexes, et qui découragent bon nombre d’artisans
L’artisan entend ainsi souligner le poids des charges sociales qui pèsent sur sa volonté d’embaucher dans son entreprise.
Des charges sociales revues à la baisse, c’est également ce qu’aimerait voir Isabelle Prianon, gérante d’un salon de coiffure. Elle regrette également la complexité des démarches administratives qu’elle doit effectuer, et qui finissent par la décourager.
Les TPE représentent 90 % du tissu économique réunionnais
"Pour avoir une aide par exemple, lorsque l’on recrute quelqu’un, on a droit à des choses, mais c’est compliqué. Au final, on essaye et on arrête. Je suis sûre que nous n’avons pas accès à tout ce qu’on a droit".
Des changements sont donc espérés pour ces très petites entreprises (TPE). Des TPE qui représentent 90% du tissu économique de La Réunion.
Actuellement en visite dans l’île, la secrétaire d’État Martine Pinville a été sensibilisée sur la situation des travailleurs indépendants réunionnais par le président de Région Didier Robert.