Christian Roux, président de la Chambre Régionale des Comptes (CRC) de La Réunion, part dans quelques jours à la retraite. Il fait un bilan de ces cinq dernières années à la tête de la CRC.
Christian Roux quitte ses fonctions en tant que président de la Chambre régionale des comptes de La Réunion. Carrière qu’il qualifie de « découverte professionnelle intéressante ».
Il sépare son bilan en deux parties. Tout d’abord, il évoque les chiffres en dénombrant "178 saisies de contrôle budgétaire, une cinquantaine de rapports d’observations définitives, 61 recommandations en 2014 et une trentaine de jugements".
Sur le plan qualitatif : il décrit plus particulièrement la participation de la Chambre régionale à une série d’enquêtes aussi appelées évaluations de politique. La Chambre régionale des comptes a participé à une évaluation sur la politique touristique avec la Polynésie française et une évaluation sur les hôpitaux et plus précisément, sur les dépenses des personnels médicaux et non médicaux et sur les maternités.
Durant ces cinq dernières années un fait a particulièrement marqué le président de la Chambre. Il estime que les particularités des communes d’Outre-Mer sont doubles.
D’une part en matière de dépenses : selon lui, elles sont relativement importantes en matière de personnel. Il donne comme exemple une comparaison entre les chiffres métropolitains et réunionnais. Les dépenses de fonctionnement s’élèvent à 54% pour la métropole alors que pour La Réunion elles sont de 64%. Il précise également que ces dépenses ne peuvent être ralenties que sur une longue période.
L’autre particularité se trouve en matière de recettes. Christian Roux explique que la fiscalité indirecte est plus importante que la fiscalité directe. La fiscalité directe comme les taxes d’habitations ou les taxes foncières ont un produit moins important par rapport à l’ensemble des recettes observées en métropole.
Parmi les nombreux dossiers que la Chambre a traité : ce qui a frappé le président de la CRC à La Réunion, c’est "l’importance des dépenses de personnel ainsi que la difficulté pour les autorités locales à réduire ou contrôler ces dépenses face à la situation économique actuelle".
Christian Roux finit par expliquer que la Chambre régionale des comptes fonctionne sur trois grands principes. Tout d’abord l’indépendance, leur qualité de magistrat assure leur indépendance. Puis la collégialité, c’est-à-dire que "les décisions sont prises collégialement et non par une seule personne". Et finalement, toute une procédure qui permet à la collectivité de connaître les premières observations et d’y répondre.