Présentant un important déficit commercial, La Réunion doit inverser la tendance actuelle où les importations sont largement supérieures aux exportations. Elle s’appuie sur un plan d’internationalisation des entreprises signé entre l’État et La Région.
La Réunion a l’un des pires commerce extérieur du monde. Ce constat sans compromis, c’est celui de Bruno Millot, chef d’entreprise et président du Comité du commerce extérieur de La Reunion.
"Le retard est énorme, on a donné des chiffres. On importe 100 pour exporter 4. Un autre chiffre qui peut être important à connaître est celui des exportations vers Maurice, qui est aujourd’hui de 10 millions d’euros, c’est le chiffre d’affaires d’une petite entreprise de La Réunion sur une année".
Et la tendance se confirme. En 2014, les importations ont augmenté, alors que les exportations ont baissé. La Réunion paye le prix fort son insularité. Elle peine à sortir d’un modèle économique où près des deux tiers des exportations sont des denrées alimentaires. Principalement du sucre, du rhum et des produits de la mer.
"Nous avons besoin de développer l’activité économique et le développement de l’international est un moyen de le faire. Car qui dit développement des entreprises dit création de valeur ajoutée et emploi pour les Réunionnais", souligne le préfet de La Réunion Dominique Sorain.
L’État et la Région Réunion ont signé cette semaine un Plan visant à renverser la tendance dans les 5 ans à venir.
"L’objectif est d’aller plus loin aujourd’hui, en Inde, en Afrique et notamment dans les pays d’Afrique de l’Est. Également de faire de Port Réunion un hub et d’accompagner toutes les entreprises à l’export", explique Didier Robert, sénateur et président de la Région Reunion.
Pour exporter plus et mieux, La Réunion va devoir repenser son modèle économique et conquérir de nouveaux marchés. En 2014, les îles de l’océan Indien ne représentaient que 16,6 % des exportations de produits pays.