Antenne Réunion
Après une énième réunion ce vendredi entre les directions des sociétés Holcim et Lafarge et les syndicats des transporteurs en grève, aucun accord n’a été signé.
Les négociations durent. Depuis lundi, les transporteurs de béton se sont mis en grève. Ils réclament notamment une augmentation de leur grille tarifaire, en ce qui concerne le chantier de la Nouvelle Route du Littoral.
Depuis mardi, 8 centrales à béton appartenant aux groupes Holcim et Lafarge sont bloquées. Pendant ce temps, des négociations ont eu lieu, notamment hier soir.
Désaccord sur le minimum garanti
Ces dernières discussions n’ont pas permis aux directions des deux sociétés concernées et aux syndicats de transporteurs (FNTR et Lo-Fer) de tomber d’accord.
Sur les 5 points abordés lors de l’entrevue figurent notamment l’augmentation de la grille tarifaire, le travail de nuit, le travail spécial avec certains types de béton, le paiement sur la capacité et non le volume et la surfacturation au-delà des 9 heures par jour.
C’est sur un dernier point que les syndicats en grève continuent de refuser de signer l’accord. Il s’agit de l’application d’un minimum garanti journalier. Les sociétés proposent un montant de 6 500 euros par mois et par véhicule qui est jugé insuffisant par les transporteurs en colère.
Les transporteurs partagés
Certains syndicats de transporteurs se désolidarisent de l’action de la FNTR et de Lo-Fer. Même s’ils sont d’accords sur le principe, ils déplorent les conséquences du mouvement de grève sur l’activité.
"Je rappelle que le combat est juste. Les bétonniers sortent du néant. Je regrette que ce combat risque de s’enliser dès lundi. On entend dire que les bétonniers vont être en chômage technique et on va avoir les syndicats salariés dans la rue et on va pointer du doigt les transporteurs", déclare Johnny Arnachellum.
"On n’a pas pu travailler un mois complet depuis le début de l’année, il n’y a que des grèves qui s’enchaînent. On a ras-le-bol. On n’est pas contre le mouvement de grève des bétonniers. C’est la manière qui ne nous convient pas", conclut Didier Hoarau.