Après la fin de la grève dans les stations-service et l’obtention d’une revalorisation d’un centime d’euro, Gérard Lebon, le président du Sress, était l’invité du journal télévisé de 19 heures. Il revient sur les motivations qui ont conduit à ce mouvement.
24 heures après la fin du mouvement de grève, les gérants de stations-services ont notamment été accusés de s’être servis du meurtre des époux Aho-Nienne.
Le président du Syndicat réunionnais des exploitants de stations-service (Sress) Gérard Lebon s’en défend.
"Nous n’avons pas abusé du contexte de cette tragédie. Il était obligatoire de faire grève, on n’avait pas d’autre solution. Pour maintenir la filière carburant telle qu’on la connait aujourd’hui, il fallait revaloriser les marges".
Avec la baisse du prix du baril de pétrole, la demande de revalorisation des marges des gérants semble contradictoire. Mais là encore, Gérard Lebon argumente.
"Depuis 2013, les volumes globaux de vente de carburant dans l’île sont à la baisse. L’activité économique de La Réunion, les transports sont au ralenti".
Une grève démarrée avec comme revendication une revalorisation de deux centimes d’euros des marges, qui s’achève par l’obtention d’un centime. Une lutte symbolique pour maintenir la filière dans son état actuel explique le président du Sress.
"Tout le monde souhaite garder ce modèle avec des pompistes. Il est essentiel sur notre île d’avoir un lien social. S’il y a une volonté politique de maintenir ce modèle, il perdurera. Sinon, il disparaîtra".
Et de poursuivre sur une autre spécificité propre à La Réunion, concernant les gérants de stations-services. Il ne bénéficient pas d’indemnités de fin de contrat.
"Dans les autres Dom, il existe des accords pour les gérants, mais pas à La Réunion".