Le préfet de La Réunion s’est rendu ce matin dans les locaux du comité régional des pêches maritimes de La Réunion au port, afin de faire le point sur les enjeux de la filière, et de son développement.
"L’État doit travailler avec d’autres partenaires pour appuyer le secteur de la pêche à La Réunion", a mis en avant Dominique Sorain, lors de la réunion de ce matin dans les locaux du comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPEM).
Des locaux que le préfet de La Réunion connaît bien, lorsqu’il avait été quelque années plus tôt directeur des pêches maritimes et de l’aquaculture au ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche.
"La pêche est un véritable secteur économique, et une richesse aussi pour La Réunion, que ce soit pour la pêche artisanale ou hauturière", a-t-il souligné. La réunion a été l’occasion d’effectuer la présentation des problématiques et enjeux des différentes types de pêche.
Jean-René Enilorac, le président du CRPEM a ainsi évoqué la concurrence déloyale de certains pêcheurs traditionnels qui revendent leurs poissons. Le comité de préciser que 150 bateaux de plaisance sont incriminés sur les quelques 4 000 que compte l’île. Autre point, le fait que les pêcheurs professionnels avaient investis pour ne plus pêcher dans la Réserve marine, et que ce sont certains pêcheurs traditionnels qui le font à la place.
En réponse, le préfet a évoqué un meilleur encadrement de la réserve marine. De plus, afin de donner les moyens de développer le secteur qui pèse 5 000 emplois directs, l’État a mis sur la table une enveloppe de 11,9 millions d’euros. L’objectif est notamment de permettre la lutte contre la pêche illégale, l’amélioration de la coopération entre les pays de la zone océan Indien ou la stabilité des pêcheurs.