Sous le coup d’une sanction de 46 millions d’euros pour "abus de position dominante", SRR, filiale réunionnaise de SFR s’est montrée rassurante ce vendredi. L’opérateur indique avoir les moyens de s’acquitter de l’amende prononcée par l’Autorité de la concurrence.
Suite à la saisine de l’Autorité de la Concurrence par Orange Réunion et Outremer Télécom, SRR est sanctionnée pour abus de position dominante. Montant de l’amende : 45,9 millions d’euros.
La branche locale de SFR se voit reprocher la pratique de tarifs abusifs, en facturant plus cher les appels et les SMS émis vers les réseaux de ses concurrents. Des pratiques qui durent depuis plus de douze ans à La Réunion et plus de trois ans à Mayotte.
L’opérateur réunionnais a souhaité faire une mise au point ce vendredi après-midi. SRR reconnaît des "erreurs" commises par le passé. "Ces offres ne sont plus commercialisées et ces tarifs n’ont plus cours aujourd’hui", a souligné l’opérateur.
Le leader de la téléphonie mobile dans l’île est également accusé d’avoir favoriser l’effet "club" en proposant des tarifs préférentiels pour les communications entre ses abonnés. Une situation avantageuse pour les clients, qui avaient accès à des coûts inférieurs pour des appels passés avec un autre abonné SFR.
Yves Gauvin, directeur marketing de SRR, explique : "A l’époque il y avait un écart d’une dizaine de centimes entre un appel d’un client SRR à un client SRR et d’un client SRR vers un autre opérateur".
L’opérateur a par ailleurs indiqué être prêt à s’acquitter de sa sanction. "Ce montant de 49,5 millions d’euros a été mis de côté sur les cinq dernières années", précise Yves Gauvin.
L’amende prononcée par l’Autorité de la concurrence n’aura pas de répercussions. Le directeur marketing de SRR assure un "impact nul" aussi bien pour les collaborateurs de la marque que pour ses clients et ses salariés. "On va continuer à pouvoir baisser nos tarifs sur les mois à venir", garantit SFR.