Le Conservatoire botanique national de Mascarin va mal. L’association fait face à des difficultés financières. La députée Monique Orphé a alerté Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur la situation inquiétante de la strucure.
Mauvaise passe pour le Conservatoire botanique national de Mascarin. L’association, qui a en charge la connaissance et la conservation de plus de 1842 espèces dont 812 espèces endémiques, rencontre des difficultés financières.
Monique Orphé a alerté Ségolène Royal, lors de son audition par la commission du développement et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée Nationale, mardi 10 juin.
La députée réunionnaise a interpellé la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie sur l’importance de la structure en outre-mer. Le Conservatoire de Mascarin est le seul à posséder le label "Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement" (CPIE), depuis 2000. Il couvre par ailleurs un territoire très étendu qui comprend La Réunion mais aussi Mayotte et les îles Eparses (les îles Glorieuses et Europa).
Pour Monique Orphé, le Conservatoire est "devenu une référence en matière de connaissance et de conservation de la flore sauvage des habitats naturels". Une expertise, qui selon la députée, a fait pencher dans la balance lors de l’inscription de La Réunion au patrimoine mondial de l’Unesco en 2010.
Monique Orphé avance par ailleurs l’importance des travaux réalisés par la structure. Le Conservatoire de Mascarin porte la responsabilité patrimoniale de la sauvegarde de 195 espèces végétales endémiques, en danger d’extinction. En métropole, seules 92 espèces sont sauvegardées par les dix conservatoires botaniques nationaux.
Monique Oprhé souhaite l’évolution du statut juridique du Conservatoire situé à Saint-Leu. "Le Département a décidé de reprendre les activités liées à la gestion du domaine des Colimaçons, mais pas le pôle scientifique car l’agrément CBN et le label CPIE ne peuvent être portés que par une structure indépendante d’une collectivité", explique la députée PS.
L’élue a demandé à Ségolène Royal un "soutien financier" et la garantie d’’un accompagnement en vue de trouver une solution pérenne et viable à l’exercice de ses missions d’intérêt général liés à l’agrément et au label".
Elle a par ailleurs émis l’idée d’inscrire le Conservatoire Botanique National de Mascarin dans les activités de l’Agence française pour la biodiversité "au sein d’une déclinaison locale". L’agence sera prochainement mise en place dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité.