Jacques de Chateauvieux s’est exprimé sur l’OPA de sa holding familiale Jaccar sur le groupe Bourbon expliquant que la société réunionnaise allait entrer dans une nouvelle ère. Un entretien diffusé dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
L’invité spécial du Journal Télévisé de 19 heures était Jacques de Chateauvieux, qui s’est expliqué sur l’OPA de sa holding Jaccar sur la société côtée en bourse Bourbon, dans un entretien accordé à Antenne Réunion.
Il s’exprime sur l’offre publique d’achat lancée le 20 mai et qui court jusqu’au 23 juin. "Cette offre n’est valable que si l’on atteint les 50%", souligne-t-il avant d’expliquer les raisons de cette opération : "Bourbon termine une stratégie de croissance basée sur plus de navires pour plus d’activités. Aujourd’hui, il faudra une nouvelle stratégie et nous considérons que pour continuer cette stratégie, il faut contrôler plutôt que simplement avoir une influence."
Jacques de Chateauvieux revient sur l’histoire du groupe : "Bourbon a connu 3 périodes : d’abord la restructuration sucrière puis autour de l’agroalimentaire, la distribution et les services maritimes. Une troisième période sur un seul métier mais pour en devenir le leader mondial avec 12 000 employés de plus de 80 nationalités différentes travaillant dans 50 pays. C’est ce modèle de croissance qui est arrivé à maturité. Il faut réfléchir à ce que Bourbon pourrait devenir au-delà de ce qu’elle est aujourd’hui."
Pour ce qui est de la direction qu’il souhaite donner au groupe Bourbon, l’homme d’affaires reste prudent. "On continuera à avoir besoin du pétrole comme une des sources d’énergie. Offshore, les découvertes et exploitation en termes de gaz sont de plus en plus importants", rappelle-t-il avant d’ajouter, "ma propre société familiale Jaccar s’est développée dans d’autres métiers. Et demain, la question qui se posera quand je voudrai développer des nouvelles activités : faudra-t-il qu’elles soient mises dans Bourbon ou qu’elles soient développées dans Jaccar seulement ?"
Dans l’éventualité de la réussite de cette OPA, Jacques de Chateauvieux, explique : "Jaccar pourra envisager des cessions dans son portefeuille d’activités en fonction de l’offre pour pouvoir financer les acquisitions des titres de Bourbon."
Concernant son appartenance à La Réunion, Jacques de Chateauvieux déclare : "Si on regarde ce qui a été fait ces dernières années, ceux qui y ont participé peuvent en être fiers et en particulier, ceux qui l’ont fait à La Réunion ou au départ de La Réunion."
Quant aux responsabilités des acteurs dans la prévalence du chômage dans l’île, l’homme d’affaires lance : "c’est la faute à tout le monde. Tous les acteurs sont importants. Tous doivent se sentir concernés." Il nuance une description négative de la situation économique de l’île : "La Réunion réussit, La Réunion donne une bonne image. Partout, il y a des choses qui vont mal, on essaie de faire en sorte que ça aille mieux."
Enfin, sur le sujet de la Nouvelle route du Littoral, Jacques de Chateauvieux commente : "Je suis comme tout à chacun. Si la route est ouverte, je suis content. Si la route est fermée, je ne suis pas content. Est-ce que d’être content tout le temps ça vaut ça ? Je ne sais pas."