Une centaine d’éleveurs et de planteurs sont dans la rue ce lundi à Saint-Pierre. La profession se mobilise pour protester contre les retards dans le versement des indemnités du cyclone Bejisa. Une opération escargot est en cours.
La CGPER (Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion) appelle la profession à la mobilisation lundi 26 mai. Le syndicat dénonce le retard dans le versement des indemnités suite au passage du cyclone Bejisa, pour plus de 1 200 agriculteurs.
Près d’une centaine d’agriculteurs manifestent à Saint-Pierre. Une opération escargot a été lancée, causant d’importants embouteillages dans le secteur la sous-préfecture.
Jean-Yves Minatchy évoque un "mécontentement général". Le président de la CGPER revient sur les trois épisodes cycloniques essuyés par la profession en l’espace d’une année. Après Dumile, Felleng et Bejisa, les agriculteurs peinent à se relever.
"Il y a quelques millions d’euros à débloquer pour nos pauvres paysans et on prend je ne sais combien de temps", déplore jean-Yves Minatchy. Le vice-président de la Chambre verte parle d’une situation "révoltante" et "insensée".
Dans les chiffres, 1 200 agriculteurs du maraîchage et près de 800 canniers attendent d’être indemnisés. Les planteurs de cannes ont par ailleurs été touchés par un épisode de sécheresse et sont toujours dans l’attente des aides.
"Depuis la sécheresse de 2011-2012, il y a 70 dossiers qui ont été bloqués à Paris. Avec le cyclone derrière, des éleveurs et des agriculteurs n’ont pas été indemnisés, tous les ans il faut revendiquer, revenir dans la rue", dénonce Jean-Philippe Smith, agriculteur à la Plaine-des-Cafres.
Pour Jean-Bernard Gonthier, les agriculteurs se retrouvent aujourd’hui "dans une situation critique". "Une centaine de cas, les plus urgents, sont déjà traités, mais les autres aujourd’hui sont devenus urgents aussi", explique le président de la Chambre d’agriculture.
Une délégation de manifestants s’entretient actuellement avec le sous-préfet Loïc Armand. Les mobilisés souhaitent par ailleurs rencontrer un représentant de la Daaf (Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt).