Deux délégués syndicaux de l’UNSA-SFR sont actuellement en visite à La Réunion. Leur mission : rencontrer les salariés de l’opérateur à La Réunion et les informer sur les changements éventuels que va rencontrer la société rachetée par Numericable.
Quelques semaines après l’annonce du rachat de SFR par Altice - maison mère de Numericable - les salariés sont tiraillés entre soulagement et inquiétudes. Lors de sa visite à La Réunion, le 28 avril dernier, Jean-Yves Charlier, grand patron de SFR, avait annoncé qu’aucun emploi ne serait supprimé, 36 mois après la date effective du rachat.
Une garantie confirmée par Betrand Guillot. Invité dans Face à l’Eco, le 19 mai, le directeur général de SFR Réunion avait indiqué que le groupe de télécoms s’était engagé à maintenir les effectifs jusqu’à 2017.
Soulagement pour les salariés réunionnais qui attendaient des réponses. Mais tout n’est pas encore clair pour les équipes en place. Les délégués syndicaux nationaux de l’UNSA-SFR sont venus rencontrer les employés de SRR jeudi 22 mai, lors du Conseil économique et social. Une rencontre qui a permis de soulever des questions et surtout des inquiétudes.
Quel sera le statut collectif des salariés de SFR Réunion, mais également d’Izi-Only, déjà racheté par Altice. Les délégués syndicaux ont mis sur la table la question des futures conditions de travail des employés.
Le non-respect de la concurrence a également été pointé du doigt. Numericable attend encore le feu vert de l’Autorité de la concurrence - qui doit intervenir en novembre - pour pouvoir remodeler le futur groupe. La situation de monopole dans le secteur de la téléphonie fait craindre le risque de cession d’actifs.
Selon Vanessa Jérèbe, déléguée syndicale, l’Autorité pourrait demander au groupe de "céder une licence à un autre opérateur, demander au prochain groupe de céder une des filiales". Elle ajoute : "On est très vigilant sur ce que va devenir la filiale télécom et numérique autour de l’océan Indien".