Bertrand Guillot, directeur général de SFR Réunion, est l’invité de Face à l’Éco. Il y évoque le rachat du géant de la téléphonie par Numericable.
Le directeur général de SFR Réunion était l’invité de Face à l’Éco présenté par Laura Chateau. Le paysage et le marché de la téléphonie mobile et internet en passe d’être transformé à la Réunion suite au rachat de SFR par Numericable. Cette transaction encore en attente de validation par l’autorité de la concurrence, Bertrand Guillot se penche sur ses impacts sur La Réunion et les consommateurs.
Bertrand Guillot explique ce qui a motivé ce rachat : "le groupe SFR a décidé de privilégier le projet Numericable à deux autres projets. Il y avait 3 possibilités : se mettre en bourse, passer un accord avec soit Bouygues, soit Numericable."
Il se penche ensuite sur le choix porté sur Numericable : "SFR a privilégier 4 éléments : la qualité du projet industriel, la sécurité des emplois, la valorisation du groupe et la simplicité d’exécution du projet."
Quant à la décision de l’autorité de la concurrence, Bertrand Guillot évoque les deux scénarii possibles : "elle peut soit laisser les choses telles quelles et dire qu’aujourd’hui il y a une concurrence aux deux sociétés qui appartiennent au groupe Altice : Outermer Telecom et SFR et chacun garde sa gouvernance." L’autre option est : "l’autorité de la concurrence peut demander à Altice de se séparer d’une de ses activités dans l’océan Indien."
Pour ce qui est des conséquences à La Réunion, si les choses restent en l’état : "rien ne change et nous gardons trois sociétés fortes, SFR, Orange et Outremer Télécom". "Sinon il y aura revente d’un des groupes."
Bertrand Guillot souhaite rassurer les clients : "il n’y aura pas de conséquences sur les tarifications."
Cependant, il souligne : "il y aura des effets très importants sur le projet industriel et sur le développement du câble et donc du très haut débit à La Réunion."
Pour ce qui est des différentes fusions et alliances entre opérateurs, le directeur général de SFR explique : "le consommateur y gagne s’il reste une concurrence assez forte sur le marché, ce qui n’est pas un problème à La Réunion : il y a 3 concurrents en téléphonie et encore 5 ou 6 en ADSL."
En ce qui concerne les salariés de SFR Réunion, Bertrand Guillot assure : "le groupe s’est engagé à ce que jusqu’à 2017, il n’y ait aucune suppression d’emploi."
Retrouvez dans la vidéo jointe l’intégralité de l’entretien de Bertrand Guillot sur le plateau de Face à l’Éco présenté par Laura Chateau.