Déjà épinglé par les associations de défense des droits des femmes nationales, Orelsan déchaîne une fois de plus la colère des associations féministes de l’île. Elles demandent sa déprogrammation au festival Sakifo 2012.
Femmes 974, Femmes d’Outremer ou encore Femmes des Hauts, plusieurs associations féministes locales se sont ralliées en collectif contre la programmation d’Orelsan au Sakifo 2012.
Le rappeur, récemment nommé aux 27e Victoires de la Musique, "véhicule la violence" selon ce collectif. Ce n’est d’ailleurs par la première fois qu’Orelsan soulève l’indignation des associations féministes locales (cf. Linfo.re "L’UFR contre la venue du rappeur Orelsan à la Réunion").
Le collectif a alerté les institutions et exige que la subvention globale accordée au Sakifo 2012 soit amputée de la totalité du coût du cachet, billets d’avion et hôtel d’Orelsan. Didier Robert, président du Conseil régional, se prononcera demain sur le sujet. Il rappelle que 6 femmes sont décédées suite à des violences l’année dernière et invoque "la responsabilité" des collectivités.
Ni Putes ni Soumises : changement de style mais toujours partie civile
A l’origine de la médiatisation du rappeur, une chanson sur la violence conjugale. "Dans cette chanson, j’essaie de montrer comment une pulsion peut transformer quelqu’un en monstre." se défend-t-il. Un argument pas assez convaincant pour le mouvement qui se constitue partie civile contre Orelsan.
Le mouvement féministe approuve "le changement de style" du rappeur mais déplore cependant le report du procès contre Orelsan suite aux Victoires de la Musique, "consacré doublement". L’audience a été reportée à une date non précisée.