L’accès à la mer aux Réunionnais reste réglementé et toujours sous conditions. L’arrêté d’interdiction à la baignade et aux activités nautiques hors lagon est toujours en vigueur depuis 2013 dans le cadre de la crise requins et pose aujourd’hui question.
Un arrêté qui n’a toujours pas été levé parce qu’aucune collectivité, ni l’Etat ne souhaite prendre le risque qu’un nouvel accident ne survienne. Petit retour en arrière. C’est à partir de juin 2011 que les attaques mortelles de requins ont été réellement prises au sérieux par la population réunionnaise après la mort d’un jeune homme.
Pour rappel, 11 personnes sont décédées d’une attaque de requin à La Réunion entre 2011 et 2019. A noter que ces attaques s’élèvent à 12.9 pour 100 km de linéaire côtier, quand l’Afrique du Sud, l’Australie ou les Etats-Unis n’en comptabilisent respectivement que 0.3, 0.9 et 2.6, entre 2011 et 2019. Par ailleurs, les attaques mortelles se chiffrent à 31.8 pour 1 million d’habitants, alors qu’elles sont d’1.1, 11.2 ou 1.8 pour les mêmes pays.
Face à ces attaques, un arrêté préfectoral avait été pris en 2013 afin d’interdire la baignade et les activités nautiques autour de 300 mètres. Ensuite, ce sont les premières zones expérimentales qui ont vu le jour afin de tenter de cohabiter avec l’animal. Ces restricitions posent aujourd’hui question, alors que la dernière attaque remonte à 2019.