Monique Orphé et Ericka Bareigts insistent sur la pérennité de la politique familiale après le vote sur le projet de loi de Finances de la Sécurité sociale.
Le Projet de loi de Finances de la Sécurité Sociale a été voté hier par 270 voix contre 245. Notre politique familiale doit rester pérenne. C’est l’une des priorités de ce quinquennat.
Les dépenses de la branche famille ne baissent d’ailleurs pas. Nul ne peut nous accuser d’austérité. Cela est d’autant plus vrai que la gauche a hérité d’une branche famille en déficit de 2,5 milliards d’euros alors que le gouvernement de Lionel Jospin avait laissé la branche famille à l’équilibre en 2002. La politique que nous proposons est tournée vers la justice et le progrès.
Une politique de justice tout d’abord avec la modulation des allocations familiales. N’est-il pas normal de donner plus, à ceux qui en ont le plus besoin ? C’est la raison pour laquelle, nous nous sommes engagés concrètement pour le quotidien de toutes les familles, particulièrement les familles modestes et les classes moyennes.
Ainsi, nous avons augmenté de 25% l’allocation de rentrée scolaire. N’avez-vous pas remarqué qu’il y a eu beaucoup moins de grèves cette année qu’il y a deux ans ? C’est aussi parce que nous socialistes, nous avons abrogé la « loi Ciotti » de 2010, qui se permettait de suspendre les allocations familiales en cas d’absentéisme. Loi stigmatisante, injuste et inefficace.
Nous avons également revalorisé et élargi les bourses pour les étudiants. Nous avons créé un nouveau seuil supplémentaire pour ceux qui ont l’impression de toujours passer entre les mailles et de ne pas bénéficier du dispositif. Parce que chacun a droit de réussir, peu importe son milieu
d’origine ; parce nous croyons qu’il est encore possible de prendre l’ascenseur social. Parce que nous croyons que chacun a un potentiel à développer. Nous agissons. C’est cela être de gauche.
Etre de gauche, c’est croire en la justice sociale. Et c’est pourquoi nous avons adopté la modulation des allocations familiales, en fonction des revenus. Il n’était plus normal que des familles aisées, c’est-à-dire ceux qui touchent plus de 6000 euros par mois (soit 1400 familles réunionnaises), perçoivent les mêmes montants que les familles modestes alors qu’elles bénéficient de déductions fiscales et du quotient familial, dispositif sans effet sur le revenu des familles modestes. Evidemment,
toutes les familles auront des allocations familiales, mais ceux qui en ont le plus besoin toucheront simplement davantage. De plus, cette modulation n’opérera aucun changement pour 89% des allocataires, soit 9 familles sur 10, mais les bénéfices comptables et humains seront considérables.
Nous n’oublions personne. Nous avons étendu le tiers payant intégral à 1,2 millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté qui bénéficient de l’Assurance Complémentaire Santé. Ce sont 59 800 réunionnais concernés. Nous créons ainsi de nouveaux droits.
Une politique de progrès ensuite, avec la réforme du congé parental qui favorise un meilleur partage des responsabilités parentales et accroît l’emploi des femmes.
Ainsi, au premier enfant, chaque parent pourra prendre six mois de congé parental.
Aussi, la création de 275 000 solutions d’accueil supplémentaires pour les jeunes enfants dans les crèches, chez les assistantes maternelles et à l’école maternelle permettra aux parents en congé parental de trouver une solution au moment de la reprise de leur emploi.
Avec la droite, jamais nous n’aurions atteint une telle ambition. Nous voulons que notre modèle social puisse profiter aux générations futures. Nous prenons les mesures qui garantiront aux Français et notamment aux Réunionnais une prise en charge, un accompagnement et un suivi médical de qualité.