Le gouvernement a d’ores et déjà annoncé que l’amélioration du congé maternité pour les non-salariées, se fera "métier par métier" durant le quinquennat, en commençant par les agricultrices. A La Réunion, cette mesure fait réagir car pour l’heure, les agricultrices sont toujours confrontés au problème. Impossible pour elles de rester auprès de leur nouveau-né pendant plusieurs semaines.
Durant sa campagne électorale, Emmanuel Macron a promis de créer "un congé de maternité unique, garanti pour toutes les femmes quel que soit leur statut (salariée, entrepreneuse, intermittente, non-salariée, statut multiple, etc.), aligné sur le régime le plus avantageux ", celui des salariées.
Cette amélioration du congé de maternité pour les non-salariées sera réalisée "métier par métier". Mais ce sont les agricultrices qui devraient pouvoir en bénéficier rapidement.
A La Réunion, cette mesure très attendue les agricultrices. Cette demande d’amélioration concernant spécifiquement le congé de maternité est attendue depuis longtemps...
Les femmes agricultrices - exploitantes agricoles - ne bénéficient pas de congé maternité… Au mieux, ces femmes peuvent réussir à à embaucher un remplaçant sur leur exploitation mais cela signifie aucun revenu durant la grossesse, ce qui pousse les femmes a travailler au maximum, parfois au détriment de la santé de leur bébé.
Interrogée à ce sujet, Julie exprime sa colère. Cette agricultrice n’a pas bénéficié d’un congé maternité lors de sa grossesse. Le dispositif n’existe pas pour les agricultrices et cette mère de famille ne comprend pas comment une telle situation peut encore exister en 2017.
Il y a 3 ans et demi, Julie s’est donc retrouvée sans aucun revenu sur les mois précédents et suivants la naissance de son enfant.
"C’est fou en 2017 de ne pas avoir le droit à un congé de maternité en tant que femme française, c’est fou ! " explique Julie Avril, exploitante agricole. Ce dispositif n’existe pas pour les femmes agricultrices.
A La Réunion, environ 700 femmes sont exploitantes agricoles et lorsqu’elles sont enceintes, elles doivent continuer à travailler tant qu’elles en sont capables
Une fois encore : au mieux, elles bénéficient d ’un remplaçant sur leur exploitation. Des démarches ont été entreprises en 2003 mais à ce jour, aucune mesure n’est effective.
Plusieurs agricultrices - mères de famille - comptent interpeller les différents ministères compétents pour faire avancer le dossier. Tout comme Julie Avril, plusieurs femmes agricultrices comptent aujourd’hui faire entendre leur voix.
Elles attendent beaucoup de l’annonce faite par la Secrétaire d’Etat à l’égalité homme-femme concernant la promesse d’un congé de maternité unique pour toutes les futures mères, en commençant par les agricultrices.
Marlène Schiappa n’a toutefois donné aucun calendrier quant à la mise en œuvre de cette mesure, promise par Emmanuel Macron lors de sa campagne.