Mardi 8 juin, une retraitée varoise âgée de 65 ans soupçonnée d’avoir organisé un trafic de tortues venant de la Réunion a été interpellée puis remise en liberté. Au total, quarante et une tortues - des espèces protégées par la convention de Washington - ont été saisies au domicile de la retraitée sur instruction du Parquet de Toulon. L’affaire se poursuit.
Selon les premières investigations, ce trafic de tortues durait depuis trois ans. Les tortues étaient vendues entre "500 et 800 euros pour les plus jeunes et entre 7.000 et 9.000 euros pour les adultes".
La retraitée interpellée hier a reconnu les importer dans ses bagages alors qu’elles étaient encore bébés, lors de voyages à La Réunion. Au total, 41 tortues ont été saisies à son domicile de La Farlède (Var). Toutes ces tortues sont des espèces protégées par la convention de Washington : des Radiata, des Hermann, des Manouria, des Pardalis, des Cistude. Les tortues saisies vont être placées au village des Tortues à Gonfaron (Var).
L’administration des Douanes, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, la Direction départementale de la protection des populations ainsi que la Brigade centrale de recherches des impôts ont été mobilisés sur cette affaire de trafic de tortues. L’affaire a été mise au jour par "une veille du Service technique de rapprochement judiciaire (STRJ) de la gendarmerie de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) dont l’attention a été attirée en février par une annonce sur internet proposant la vente de tortues".
La retraitée devrait être poursuivie pour "travail dissimulé, exercice illégal de la médecine vétérinaire, détention et mise en vente d’animaux non domestiques protégés".