Le moustique tigre, vecteur de maladies virales, continue de se propager en France. Il s’est aujourd’hui installé dans plus de 50% des départements du pays.
Identifié dans les Alpes-Maritimes en 2004, le moustique tigre ou Aedes albopictus se reconnaît par ses rayures noires et blanches sur l’abdomen. Cette espèce capable de transmettre des maladies telles que le zika, la dengue ou le chikungunya poursuit sa progression en France. Il est désormais implanté dans plus de la moitié des départements, dont Paris. Tous les ans, une hausse constante du nombre de personnes exposées à ces maladies virales est constatée en France.
D’après les experts, il est "pratiquement impossible" de se débarrasser du moustique tigre, une fois qu’ils se sont implantés dans un département, rapporte Sud Ouest. Dans un éditorial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) consacré aux "arboviroses", Christine Ortmans, responsable du département Veille et sécurité sanitaire à l’Agence régionale de santé PACA, a souligné la nécessité d’une préparation du système de santé "dans un contexte de changement environnemental".
Elodie Terrien et ses collègues de Santé publique France (SpF) ont tenu à rappeler que les moustiques tigres exposaient au "risque de transmission autochtone de ces arboviroses" au retour en France des voyageurs contaminés lors d’un séjour dans des zones à risque. Lorsqu’un moustique tigre "sain" pique une personne malade, l’insecte devient alors porteur du virus et peut le transmettre à une personne saine n’ayant pas séjourné hors du territoire.
Face à l’expansion de cet insecte en France, les auteurs du BEH proposent la recentralisation du dispositif de surveillance actuel "sur les cas confirmés ou probables" afin d’assurer "une meilleure efficacité et utilisation des moyens". D’après l’éditorial de l’agence sanitaire, ce dispositif et les investigations sont efficaces, car ils ont permis d’identifier et de circonscrire rapidement les foyers.