C’est le constat de la Fondation des femmes. Un rapport sur le sujet a été publié et relayé ce jeudi 26 août par Franceinfo.
Après s’être penchée sur 200 contenus les plus visionnés sur la plateforme YouTube en France en 2019 et 2020, la Fondation des femmes a publié un rapport intitulé "Numérique : le sexisme en liberté". Il s’avère que "les contenus présentant une image dégradante et humiliante des femmes" ont augmenté.
D’après la Fondation des femmes, les personnages sont " éminemment stéréotypés" dans environ 70 % de ces vidéos. Pour les personnages féminins, elle cite "la sentimentale", "la poupée" ou encore "la séductrice", et "l’hyper-viril", "le protecteur" ou "le macho" pour les personnages masculins.
Dans 21 % des vidéos, les personnages seraient également sexualisés, surtout les femmes. La Fondation évoque des plans suggestifs et des poses lascives, et note que "ces procédés véhiculent l’idée que les femmes doivent paraître et se comporter d’une certaine manière pour être attrayantes, renforçant ainsi l’image de la femme-objet".
Les contenus présentant une image dégradante des femmes sont passés "de 15,5 % en 2017 et 2018 à 34,7 % en 2019 et 2020", selon une étude de l’autorité publique française de régulation de l’audiovisuel. Afin d’améliorer la situation, la Fondation des femmes propose de faire évoluer la loi Léotard sur la communication audiovisuelle, permettant à la CSA de veiller à l’image des femmes sur internet.