La mesure sur la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central prendra effet dimanche 1er juillet 2018. Depuis son annonce, elle n’a cessé de susciter les critiques mais Edouard Philippe, à l’origine de cette mesure, assume.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement a multiplié les initiatives pour faire passer cette nouvelle limitation de vitesse, très impopulaire. Europe 1 revient sur plusieurs mois de critiques à l’encontre du Premier ministre, Edouard Philippe.
Près de 8 français sur 10 sont trouvent cette mesure inefficace. Récemment les présidents de 28 départements, en majorité ruraux, ont demandé au gouvernement de renoncer à cette mesure. Ils proposent plutôt du "cas par cas" notamment sur les "axes accidentogènes". Au sein du gouvernement, cette limitation de vitesse ne fait pas également l’unanimité. Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires et Gérald Darmanin, ministre du Budget, auraient fait part de leurs réserves auprès du chef de l’Etat. Il n’y a pas de malaise. "Les décisions gouvernementales se font toujours dans la construction d’avis plus ou moins différents, voire divergents", tente d’expliquer le cabinet du Premier ministre.
>>>Routes secondaires : la vitesse limitée à 80 km/h au 1er juillet
Le Premier ministre s’est toujours dit "prêt à assumer l’impopularité" de cette disposition. Il estime que la limitation de vitesse permettra de sauver 300 à 400 vies par an. Si selon les chiffres officiels, 400 000 à 450 000 kilomètres de voies sont concernées, Auto Plus fait état d’un million de routes impactées. L’abaissement de 90 à 80 km/h est une expérimentation prévue pour durer deux ans. "On rendra transparent les résultats. Si ça ne marche pas, on ne continuera pas. Si c’est inégal, les départements reprendront la main", avait déclaré Emmanuel Macron en avril. Une "clause de rendez-vous" est fixée au 1er juillet 2020. "Si les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances, [...] le gouvernement prendra ses responsabilités", avait également assuré Edouard Philippe.