En France, un grand nombre de viols sur mineurs sont signalés tous les jours. L’enquête des victimes nécessite une formation.
D’après les données relayées par RTL, 49 viols sur mineurs ont été signalés chaque jour aux autorités françaises cette année. La police et la gendarmerie ont reçu en moyenne 68 signalements quotidiens de cas d’agressions sexuelles et de harcèlement sexuel sur mineurs. Les chiffres sont alarmants.
Enquêter une victime mineure est cependant un acte particulièrement délicat. Une méthode s’impose pour obtenir le maximum d’informations sur des abus, qui sont difficiles à aborder chez un enfant. Les personnes chargées de les auditionner doivent être formées.
Des gendarmes ont récemment suivi une formation spéciale au centre de Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, au cours de laquelle ils ont été soumis à des exercices de mise en situation. En enquêtant un mineur, ils ne doivent ni influencer ni suggérer quoi que ce soit.
Les enquêteurs recueillent des informations suivant un protocole précis. Une fois l’audition terminée, ils font un debrief avec un psychologue. Le directeur du centre de formation reconnaît que l’enquête d’un enfant est le plus délicat à mener, "on parle de sexualité". Chaque année, environ 200 gendarmes sont formés à l’audition des victimes mineurs dans ce centre.