Un couvre-feu pour les mineurs a été instauré depuis lundi 23 septembre en Guadeloupe. Le préfet de l’île a annoncé une extension de cette mesure aux communes de Capesterre-Belle-Eau et du Lamentin.
Au total, seize quartiers sont désormais concernés par le couvre-feu pour les mineurs, instauré lundi en Guadeloupe. Le préfet Xavier Lefort a annoncé mardi une extension du dispositif aux communes de Capesterre-Belle-Eau et du Lamentin.
Dans un communiqué, il a mentionné neuf secteurs, en plus des sept quartiers déjà cités en début de semaine, rapporte Le Figaro. "Sapotille, Ilet Pérou, Sainte-Marie Blachon, Le Bourg, Solitude, Crâne, Bréfort et Borel, sont eux aussi, soumis au couvre-feu pour les mineurs non accompagnés d’un de leurs parents ou d’un titulaire de l’autorité parentale", a-t-il précisé.
Le responsable a réitéré que les secteurs de la Boucan et Bébel à Sainte-Rose, le quartier Poucet et Mare-Gaillard au Gosier, les quartiers Lauricisque et Chanzy à Pointe-à-Pitre, le quartier Boisripeaux aux Abymes restent concernés par le couvre-feu pour les mineurs. Selon ses dires, cette mesure a été prise "compte tenu des violences urbaines commises depuis le 18 septembre". Elle est applicable jusqu’au 28 septembre à 5 heures.
L’arrêté préfectoral fait état de "barricades, barrages routiers, incendies de radars". La préfecture a souligné que les forces de sécurité intérieure ont été victimes de jets de pierres et de cocktails Molotov lors de ces violences urbaines.
Mardi, la procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo, a indiqué qu’une enquête était en cours pour "vols aggravés par la réunion et la dégradation" après le pillage de quatre magasins, à Sainte-Rose.
"Nous avons eu cinq mineurs interpellés sur la zone pointoise ainsi qu’un jeune de 18 ans surpris avec un produit inflammable près d’un barrage", a signifié la magistrate. Ce dernier a été déféré lundi matin. Il a accepté de plaider coupable et fera 140 heures de travail d’intérêt général pour "réparer" les dégradations.
D’après Caroline Calbo, la justice prononce des "réponses pénales pédagogiques au regard de l’âge des jeunes, avec le travail d’intérêt général et la confiscation des portables qui ont servi à commettre les infractions, via des listes WhatsApp dédiées aux barrages".
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