Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, et de l’Innovation a diligenté une enquête concernant les violences sexuelles à l’École normale supérieure (ENS) de Lyon.
Une enquête a été diligentée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, et de l’Innovation concernant les violences sexuelles et sexistes à l’École normale supérieure (ENS) de Lyon. Elle a été menée par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) à la suite d’une révélation de la presse de quelques cas.
Dans leur investigation, l’IGESR a pu reconstituer une liste de 27 situations de violences sexuelles et sexistes. Les victimes sont toutes des étudiantes, sauf un cas. Selon le rapport de cette enquête, cette dernière n’avait pas suffisamment pris la mesure du problème.
L’enquête souligne également l’impossibilité de clôturer les instructions par le manque de cohérence dans le traitement des situations et le peu d’empressement à agir de l’établissement.
"Cela a contribué à construire un sentiment de peur et de défiance qui s’est installé chez les victimes présumées. Neuf cas relèveraient de la qualification de viol", a-t-elle ajouté.
Les inspecteurs ont noté que les mis en cause sont en majorité des étudiants. Quant à l’autre moitié, il s’agit de cinq enseignants de l’ENS ou hors ENS, de cinq autres personnels de l’ENS, de quatre personnes extérieures ou non identifiées.
Selon le rapport, relayé par nouvelobs.com, la présidence de l’ENS n’était informée que de 15 de ces situations. "Toutes les autres sont demeurées sans décision formalisée de la part de l’ENS", note-t-il.
Lors de leur mission, les inspecteurs ont relevé qu’une nouvelle démarche de lutte contre les violences sexuelles et sexistes était à l’œuvre dans l’établissement. À la suite de cette publication, la présidence de l’ENS a réagi jeudi 28 octobre. "Nous nous saisirons des recommandations émises par l’Inspection, ainsi que de celles du plan national du ministère, pour améliorer et faire évoluer notre démarche", a indiqué jeudi la présidence de l’ENS.
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