La CRR a été fondée à l’initiative de la Corref. Elle est chargée d’instruire les demandes de reconnaissance et de réparation des victimes de violences sexuelles se produisant au sein des congrégations religieuses.
Jeudi 1er décembre, la CRR (Commission reconnaissance et réparation) a annoncé que 37 victimes de violences sexuelles au sein des congrégations religieuses ont été indemnisées.
Cette réparation intervient plus d’un an après la publication du rapport-choc de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase), rappelle Franceinfo. A noter que la CRR a examiné 450 demandes de réparation déposées par des victimes.
La CRR a été fondée en novembre 2021 à l’initiative de la Corref (Conférence des religieux et religieuses de France). Elle est chargée d’instruire les demandes de reconnaissance et de réparation des victimes de violences sexuelles au sein des entités canoniques. Ainsi, elle complète le travail de l’Inirr (Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation) qui assure la supervision des dossiers de victimes relevant des diocèses.
Après avoir consulté les demandes des victimes, la CRR formule des recommandations de réparation (financière ou non). Elle adresse ensuite ces instructions à la congrégation concernée qui devrait indemniser les victimes de violences sexuelles. Sur les 450 dossiers étudiés, 80 recommandations ont été formulées par la conférence, 95% d’entre elles ont été approuvées par les congrégations."Parmi les 5% restants, des négociations sont en cours", a expliqué Anne de Richecour, déléguée générale de la CRR au micro de la chaîne.
Le montant de l’indemnisation des victimes est compris entre 5 000 et 60 000 euros. Certains requérants demandent également des réparations non financières. Entre autres, on peut citer un appel à témoignages pour rechercher d’autres victimes, ou encore la reconnaissance de la gravité et des faits subis. La déléguée générale a souligné qu’il peut s’agir de gestes symboliques. Selon elle, "c’est en fonction de ce que souhaitent les victimes".
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