Ce jeudi 24 novembre, une étude de la Fondation des femmes pointe du doigt le fait que "demander justice n’est pas gratuit" pour les femmes victimes de violences sexuelles.
"Non, trois fois non, les victimes de violences sexuelles ne portent pas plainte pour de l’argent", insiste la présidente de la Fondation, Anne-Cécile Mailfert, dans le rapport. À l’inverse, "leur démarche se fait souvent au prix d’une vulnérabilité financière et psychologique accrue", souligne-t-elle. Qui plus est, selon Lucile Peytavin et Lucile Quillet, les autrices de l’étude, "parler, porter plainte et débourser des sommes importantes pour demander justice ne sont (…) en rien des garanties de l’obtenir".
Le document relate le cas fictif d’une Parisienne victime d’un viol, qui après 7 ans de procédure n’arrive pas à faire écrouer son agresseur, "comme dans l’immense majorité des cas". La plaignante aura dépensé 8 500 € pour ses démarches juridiques, dont 6 000 en frais d’avocat, indiquent les calculs des autrices. En plus de cela, il faut prendre en compte le coût du suivi psychologique ou encore des frais d’huissier.
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Selon le rapport, il faudrait supprimer dans les affaires de violences sexuelles, la ‘consignation’ exigée pour se constituer partie civile. Cet argent est destiné à "dissuader les plaintes abusives, et atteint généralement 1 500 à 3 000 €", soulignent les médias français comme Le Parisien.
Il préconise aussi la revalorisation du barème de l’aide juridictionnelle, qui tient compte des revenus du demandeur.
Par ailleurs, il faut savoir que le 25 novembre est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
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