Dans une lettre adressée aux policiers sous son autorité, le préfet de police de Paris Didier Lallement leur a demandé de tenir la ligne républicaine jusqu’au bout.
De nouvelles manifestations contre les violences policières sont prévues, ce samedi 28 novembre, à Paris. Quelques jours plus tôt, des policiers ont passé à tabac un producteur de musique noir dans un studio parisien. Une violence ayant soulevé une vague d’indignation en France.
Dans une lettre adressée à tous les policiers sous son autorité, le préfet de police de Paris Didier Lallement a demandé à chacun d’eux de tenir la ligne républicaine jusqu’au bout. "Dévier de la ligne républicaine qui nous sert de guide, cette ligne qui a éclairé les pas de nos anciens dans les ténèbres de l’histoire, c’est renier ce que nous sommes, c’est ébranler le pacte de confiance qui nous unit à nos concitoyens, c’est perdre le sens de notre mission", a-t-il écrit.
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Les syndicats de journalistes, la Ligue des droits de l’Homme (LDH), des ONG, des associations, etc. ont prévu une "marche des libertés", ce samedi, vers 14h (heure métropolitaine). La marche aura lieu entre la place de la République et celle de la Bastille.
Pour éviter un brassage des populations afin de lutter contre l’épidémie de coronavirus, la préfecture de police avait initialement interdit ce rassemblement. Pour sa part, le délégué général du syndicat de police Alliance Frédéric Lagache a jugé "irresponsable" le niveau de sécurisation de cette marche parisienne. "Les autorités s’attendaient à des infiltrations de ’gilets jaunes’ radicaux, voire des black blocs (…) c’est irresponsable pour la sécurité des manifestants et pour celle des policiers", a-t-il conclu.
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