Comme les violences obstétricales et gynécologiques peuvent prendre différentes formes, il n’est pas toujours évident pour les femmes qui en sont victimes de les identifier. Cela peut passer d’une simple parole déplacée à un viol.
Des patientes et étudiants en médecine ont témoigné de faits de violences obstétricales de la part du Pr Emile Daraï, gynécologue spécialiste de l’endométriose à l’hôpital Tenon à Paris. Depuis la mi-septembre, plusieurs personnes ont pris la parole contre le médecin, qui, actuellement, fait l’objet d’une enquête pour viol par personne ayant autorité sur mineur de plus de 15 ans.
D’après le Haut Conseil à l’Egalité, les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical sont "des gestes, propos, pratiques et comportements exercés ou omis par un.e ou plusieurs membres du personnel soignant sur une patiente". Ils peuvent prendre différentes formes, "des plus anodines en apparence aux plus graves", rapporte le Huffpost.
Certaines femmes victimes de violences obstétricales et gynécologiques ne les identifient pas toujours facilement. Une bande dessinée, intitulée "Mon vagin, mon gynéco, et moi", publiée aux Editions Leduc Graphic aide à les identifier et les reconnaître.
L’autrice et dessinatrice Rachel Lev note que "les violences gynécologiques et obstétricales regroupent un panel de violences dites minimes, ordinaires, banales et qui sont totalement passées sous silence tant elles sont courantes".
Les violences gynécologiques et obstétricales peuvent se regrouper en 6 types d’atteintes, selon le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes :
- la non-prise en compte de la gêne et du caractère intime de la consultation
les injures sexistes
les propos porteurs de jugements comme une parole déplacée
les actes ou refus d’actes non justifiés
les actes exercés sans consentement (ex : utilisation d’un spéculum)
les agressions sexuelles et les viols
D’après Rachel Lev, toutes les personnes consultant en gynécologie peuvent subir ce genre de violences. Elle appelle donc à ne plus passer ces faits, gestes et actes sous silence. Il faut en parler.
L’association StopVOG recueille les témoignages sur les violences obstétricales et gynécologiques sur les réseaux sociaux. Une ligne d’écoute gratuite et anonyme est également proposée par le "Collectif féministe contre le viol".