Violences : les personnes handicapées sont les plus exposées au risque, notamment les femmes

25,2 % des personnes handicapées ont subi une atteinte

Les personnes handicapées sont davantage victimes de violences de tout genre à savoir les agressions physiques ou sexuelles, les insultes ou les menaces que le reste de la population. Tel est le résultat d’une étude rendue publique mercredi par la Drees, l’institut statistique du ministère des Solidarités et de la Santé. Selon le rapport, les femmes sont les plus exposées au risque. Dans les détails, 25,2 % des personnes identifiées comme "handicapées ou ayant quelques gênes ou difficultés dans la vie quotidienne" affirment avoir subi au moins une atteinte (vol, menace ou injure, violences physiques ou sexuelles).

D’une violence à une autre

Durant ces deux dernières années, 7,3 % des personnes handicapées ont subi des violences physiques et/ou sexuelles contre 5,1 % dans le reste de la population. Les différences sont les mêmes concernant les menaces. Les injures concernent 15,4 % des personnes handicapées, contre 14,1 % de la population en moyenne. "Les femmes en situation de handicap sont encore plus concernées : 9 % ont été victimes de violences physiques et/ou sexuelles au sein de leur ménage ou en dehors (contre 5,8 % des femmes sans handicap), dont 4 % ont en particulier subi des violences sexuelles (contre 1,7 %)", rapporte 20 Minutes.

Manque de courage pour dénoncer les faits

Par ailleurs, seul un quart des victimes ont osé dénoncer les faits en se déplaçant au commissariat ou à la gendarmerie. Parmi eux, près de la moitié a porté plainte pour violences physiques ou sexuelles. Victimes ou non, 17 % des personnes handicapées se sentent en insécurité dans leur quartier. En revanche, les 16 % préfèrent rester chez elles pour des raisons de sécurité. Enfin, près d’un viol sur deux (43 %) a été commis au domicile des victimes, 27 % en établissement, 14 % en foyer, le reste dans des lieux non précisés.

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