ILLUSTRATION - DELAHAYE CATHERINE/SIPA
Le Haut conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) a tiré la sonnette d’alarme concernant les violences obstétricales et gynécologiques. Un rapport a été remis à la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa.
Les témoignages sur ce type de violence ne cessent pas de se multiplier et de prendre de l’ampleur sur les réseaux sociaux.
Par conséquent, le HCE a signalé les pouvoirs publics à "une prise de conscience". Dans un rapport remis à Marlène Schiappa vendredi 29 juin, il a indiqué que ce sujet n’est pas un cas isolé et a proposé 26 recommandations pour non seulement prévenir ces actes de violence obstétricaux et gynécologiques, mais aussi faciliter leur signalement et condamnation. Selon l’institution, il faut en premier lieu réaliser une enquête de santé publique sur cette question.
Le rapport a montré six types de faits, à savoir les jugements sur la sexualité, les actes exercés sans consentement, la non-prise en compte de la gêne d’une patiente, les injures sexistes, le poids ou le désir d’enfant ou encore le refus d’actes et les violences sexuelles.
Le HCE a particulièrement pointé du doigt le recours sans consentement à l’épisiotomie. Cette dernière consistait à inciser le périnée pour laisser passer le bébé.
"En France, près d’un accouchement sur cinq donne lieu à une épisiotomie, et dans un cas sur deux, la femme déplore l’absence d’information", a-t-il rappelé.
Le haut conseil a proposé une amélioration des pratiques en rendant publiques toutes les données par maternité, comme les césariennes, les déclenchements, les épisiotomies. Il a aussi conseillé de créer un entretien postnatal obligatoire, pris en charge par la Sécurité sociale.
>> À lire aussi : nos articles sur les violences faites aux femmes
(Sources : RTL/20 Minutes)