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La ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno, a parlé des violences faites aux femmes ainsi que des dispositifs mis en place pour aider les victimes.
A l’occasion de la journée mondiale contre l’élimination des violences faites aux femmes, Elisabeth Moreno a parlé de ce fléau durant son interview au micro de la chaîne RTL. Selon les données des associations, 84 féminicides ont été recensés depuis le début de l’année en France. Le dernier enregistré était celui de Sandy, 33 ans, qui est décédée des suites de ses blessures après avoir été brûlée vive par son compagnon dans le Pas-de-Calais.
"Tout le monde doit se sentir concerné par ces violences", a insisté la ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes, mercredi 25 novembre. Selon ses dires, il est possible de déceler le mal-être d’une victime. "Tout le monde peut intervenir, tout le monde peut dénoncer ces violences, tout le monde peut se sentir responsable des violences", a-t-elle réitéré.
Ces violences font de plus en plus de victimes, non seulement, en France, mais aussi dans le monde. Elisabeth Moreno a alerté que les violences tuent tous les jours mais tout cela doit s’arrêter.
Depuis l’instauration du reconfinement, les signalements de violences ont augmenté de 15 % sur la plateforme arretonslesviolences.gouv.fr, selon le gouvernement. Face à cette situation, la ministre déléguée a rappelé la mise en place des dispositifs dans les pharmacies et les centres commerciaux pour signaler les violences subies par les victime ou pour les témoins. Elle a aussi indiqué l’existence des courses de VTC (Voiture de transport avec chauffeur) gratuites, négociées dans le but d’aider les victimes à fuir.
Elisabeth Moreno a parlé, à cette occasion du 3919, le numéro destiné à conseiller et orienter les femmes victimes de violences. "Je veux que cette ligne soit accessible à tout le monde", a-t-elle souhaité en précisant que celle-ci devrait être ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 d’ici l’été 2021.
Cette mesure nécessite l’ouverture d’un marché public, maintient le ministère. Une décision qui inquiète les associations, dont Solidarités Femmes qui administre la ligne. Elles craignent effectivement que la rentabilité économique ne finisse par l’emporter sur la qualité du service d’écoute.
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