Avec 93 féminicides en 2023 et 270 000 victimes de violences conjugales recensées, le Premier ministre Michel Barnier reconnaît que la lutte contre ces violences est un "chemin très long".
La France a recensé 93 féminicides et 270 000 victimes de violences conjugales en 2023. Face à ce chiffre alarmant, Michel Barnier reconnaît que la lutte contre ces violences est un "chemin très long", mais il insiste que "nous devons aller plus loin". En pleine mobilisation contre les violences faites aux femmes et dans le contexte du procès Mazan, le chef du gouvernement a annoncé, ce lundi 25 novembre, quatre mesures clés pour renforcer la lutte contre ce fléau.
L’une des annonces majeures est l’expérimentation d’un kit de détection remboursé par l’Assurance maladie. Ce dispositif permettra d’identifier rapidement les substances utilisées pour droguer les victimes de soumission chimique, un phénomène souvent ignoré mais mis en lumière par le procès Mazan. Inspirée des recommandations de Sandrine Josso, députée MoDem et elle-même victime, cette initiative vise à rendre le kit disponible en pharmacie et accessible dans plusieurs départements à titre pilote.
Michel Barnier a confirmé la généralisation, d’ici fin 2025, de la possibilité pour les victimes de violences de déposer plainte dans tous les hôpitaux dotés d’un service d’urgence ou gynécologique. Ce dispositif simplifie les démarches souvent dissuasives et représente "une main tendue" pour encourager les victimes à agir rapidement.
Avant la fin 2025, chaque département de France disposera d’une Maison des Femmes, des structures dédiées à l’accompagnement des victimes. Ces lieux offriront un soutien médical, psychologique, et juridique, en consolidant un réseau essentiel pour les femmes en danger.
Pour soutenir les victimes de violences conjugales, le gouvernement débloque 7 millions d’euros supplémentaires. Ces fonds serviront notamment à financer des hébergements sécurisés et à couvrir les frais associés au départ du domicile conjugal.