Illustration - SEBASTIEN SALOM-GOMIS/SIPA
Un groupe de hackers, se faisant appeler Krom Security et affilié à la mouvance Anonymous, a récemment publié sur Telegram une liste contenant les données personnelles de plus de 1000 magistrats et avocats. Selon eux, cette action est une réponse aux émeutes qui se déroulent dans toute la France à la suite du décès de Nahel.
Un fichier contenant des informations sensibles telles que les noms, adresses e-mail, numéros de téléphone et adresses a été rendu public ces dernières heures sur les réseaux sociaux par un groupe de hackers. Les cibles de cette divulgation sont des magistrats et des avocats.
Le collectif Krom Security, affilié à la mouvance Anonymous, a initialement publié un avertissement dimanche : "Le gouvernement français doit éradiquer le racisme au sein de sa police, sinon le collectif Anonymous viendra en aide aux manifestants". Ces hackers ont agi en réaction au décès de Nahel, qui a été tué par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre. D’autres groupes se revendiquant également proches d’Anonymous ont appelé à des attaques contre des sites institutionnels en soutien aux manifestations dans les rues de France.
"La suite des événements déterminera si nous rendrons ces données publiques ou non", a précisé le collectif sur Telegram, évoquant initialement une éventuelle vente de ces informations avant de les rendre disponibles en ligne lundi. Les données concernent 1120 magistrats et avocats. Le ministère de la Justice, sollicité par Le Monde, a déclaré que ces informations étaient "anciennes", incluant notamment des coordonnées de magistrats à la retraite depuis une dizaine d’années.
Il est important de noter que les serveurs de la Chancellerie n’ont pas été piratés et que le fichier n’a pas été obtenu par cette voie, comme l’a précisé le ministère au Parisien. Le parquet de Paris, contacté par TF1 / LCI, a confirmé le dépôt d’une plainte par le ministère de la Justice pour "atteinte à un système de traitement de données". Le parquet a également précisé que, contrairement à ce qui a été relayé sur certains réseaux sociaux, aucun lien n’a été établi entre ces noms et la cagnotte destinée au policier mis en examen à Nanterre.
