Le gouvernement a fait part de son intérêt pour plusieurs des mesures contenues dans le rapport du Grenelle concernant les violences conjugales.
Face à la croissance des violences conjugales, experts, citoyens, associations ou familles de victimes se sont regroupés dans le "Grenelle". Ils ont déploré que dans les réponses actuellement apportées à ce fléau, "certains processus dysfonctionnent clairement". Mardi 29 octobre, ils ont présenté des premières propositions dans un rapport d’étape, indique Le Figaro.
Au total, 60 propositions doivent être remises à la secrétaire d’État, Marlène Schiappa. "Le gouvernement va désormais examiner ces travaux dans le détail. Les députés s’en inspireront pour porter des mesures législatives dans les prochaines semaines", ont affirmé les services de la secrétaire d’Etat.
D’ailleurs, dans une interview à La Croix, Marlène Schiappa a annoncé son intérêt pour plusieurs des mesures évoquées dans ce rapport d’étape. Elle a notamment, évoqué l’établissement d’un "protocole clair" avec une "méthodologie précise" pour les policiers et gendarmes qui accueillent les victimes.
La secrétaire d’Etat a parlé aussi de la possibilité de "réquisitionner les armes à feu dès la première plainte". En effet, dans les cas de féminicides, les armes sont le premier mode opératoire, devant les coups.
Une autre proposition intéressante : "l’évolution du secret médical", qui pourrait permettre aux professionnels de la santé de signaler plus facilement une situation de violence, même sans l’accord de la victime.
En outre, les groupes de travail le "Grenelle" ont appelé à la redéfinition la procédure et les critères d’indemnisation des victimes. Autrement dit, il est nécessaire de mieux prendre en charge les soins psychologiques, mais aussi rendre accessible 24h/24 le numéro d’appel 3919, dédié aux violences conjugales.
Concernant le monde du travail, les acteurs de la concertation ont estimé que ce domaine a également un rôle à jouer dans le cadre de l’accompagnement des femmes victimes. Ils ont affirmé le besoin de "favoriser leur mobilité professionnelle". Mais aussi de mettre à leur disposition "un moyen dématérialisé de conserver leurs bulletins de paie (...) pour éviter toute rétention du conjoint violent".
Selon les informations, la conclusion du "Grenelle" aura lieu le 25 novembre, lors de la journée pour l’élimination des violences faites aux femmes.
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