Le recueil chez autrui de la plainte de victimes de violences conjugales sera expérimenté en France. D’après l’entourage du ministre de l’Intérieur, mardi 12 octobre, la liste des départements concernés par le dispositif sera déterminée "dans les prochains jours".
Gérald Darmanin a annoncé devant la commission des lois de l’Assemblée nationale que le ministère de l’Intérieur va tester le recueil de la plainte de victimes de violences conjugales chez autrui. Le dispositif sera lancé avec la ministre déléguée, Marlène Schiappa, "à partir de la fin de l’année". Dans certains départements, dont la liste sera prochainement déterminée, les force de l’ordre vont se déplacer pour recueillir chez autrui les plaintes des personnes qui ne veulent pas, par "peur", se rendre dans un commissariat.
"Si vous êtes une femme violentée et que vous avez choisi d’être chez votre assistante sociale, votre amie, votre maman, à la mairie et que vous avez peur du commissariat", alors les policiers et les gendarmes pourront se déplacer, selon le ministre. Les victimes sont parfois réticentes pour différentes raisons : l’accueil apporté, "le regard des autres, la difficulté de rentrer dans un commissariat, ce n’est jamais évident", reconnaît M. Darmanin.
Mis en place dans le cadre du Grenelle des violences conjugales, le dépôt de plainte à l’hôpital pour les victimes de violences conjugales est déjà expérimenté dans l’Hexagone. Le dispositif devrait être prochainement étendu à l’ensemble du territoire français.
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