François Driol, maire d’Andrézieux-Bouthéon (DVC), a décidé d’interdire l’inscription à l’école des enfants d’un groupe de voyageurs qui occupe illégalement un terrain de la commune.
Selon François Driol, dans une interview accordée au Figaro, son choix est une réponse au refus de cette communauté de se garer sur l’aire d’accueil existante, qui peut pourtant accueillir jusqu’à 120 caravanes. Il souligne que malgré la disponibilité de l’aire, des occupations sauvages continuent de se produire. Élu divers centre en 2020, l’édile considère que l’occupation illégale de terrains est inacceptable et il ne se sent pas obligé de répondre aux demandes de scolarisation des enfants de ce groupe. "Quand ces gens sont venus me dire qu’il fallait scolariser leurs enfants, je ne m’en suis pas senti obligé", a-t-il lancé. À noter qu’Andrézieux-Bouthéon, qui se trouve à une quinzaine de kilomètres à l’est de Saint-Étienne, recense quelque 10 000 âmes.
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En France, la loi garantit le droit à l’éducation pour tous les enfants, y compris ceux des familles itinérantes. Depuis 2021, ces familles doivent obtenir une autorisation de scolarisation auprès des communes. Le maire d’Andrézieux-Bouthéon, affirme que bien qu’il refuse de scolariser les enfants d’un groupe de voyageurs installé illégalement, il est prêt à les admettre si ce groupe se déplace vers l’aire d’accueil prévue. Il se décrit comme un social-libéral engagé pour les populations précaires. "S’ils déplacent leurs caravanes sur l’aire d’accueil, j’accueillerai leurs enfants à l’école dès le lendemain", assure l’élu. Il reconnait toutefois que dans cette histoire, les petits sont "pris en otage", mais "je n’ai pas pris cette décision à la légère".
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