En réaction aux infractions à la laïcité constatées dans les écoles, le ministre de la Justice plaide en faveur d’une réponse pénale robuste. Cette directive, adressée aux procureurs, survient deux jours après l’annonce de l’interdiction de l’abaya en milieu scolaire par Gabriel Attal.
Après l’intervention de Gabriel Attal, Éric Dupond-Moretti prend également position sur la question de la laïcité à l’école. Le ministre de la Justice a émis une directive en date de ce mardi, adressée aux procureurs, appelant à une "réponse pénale très active" en cas de violation de ce principe. Cette initiative intervient deux jours après l’annonce de l’interdiction de l’abaya en milieu scolaire par le ministre de l’Éducation.
En évoquant la loi du 15 mars 2004 concernant les signes ou les tenues qui témoignent d’une affiliation religieuse dans les écoles, la circulaire met en lumière le fait que "les exactions qui pourraient être commises dans le contexte de la mise en œuvre de ces instructions appelleront nécessairement une réponse pénale très réactive". De ce fait, l’infraction "qui incrimine les menaces et violences séparatistes" pourra être retenue "en cas de comportements menaçants, violents ou intimidants commis dans le but d’obtenir une adaptation des règles de fonctionnement du service public", selon le texte, rapporte TF1Info.
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La circulaire insiste sur le fait que les incidents les plus graves nécessiteront une réaction prompte et déterminée. Bien qu’elle réaffirme le principe républicain dans le contexte scolaire, elle n’aborde pas explicitement l’abaya, qui représente ces longues robes d’origine moyen-orientale portées par-dessus les vêtements, et qui ont été au centre d’une décision gouvernementale source de controverse.
Le jour de la rentrée, le lundi 4 septembre, parmi les 6,4 millions d’écoliers, 3,4 millions de collégiens, et 2,2 millions de lycéens, 298 élèves se sont présentés à leur établissement en portant l’abaya, en dépit de l’interdiction annoncée par Gabriel Attal. Parmi elles, 67 ont refusé de l’enlever et ont dû rentrer.
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