Dans une discussion enregistrée avec l’association féministe Choisir la cause des femmes, Emmanuel Macron a manifesté son désir d’incorporer dans la loi française la notion de consentement dans les affaires de viol.
"Je vais l’inscrire dans le droit français", a dit le président de la République, questionné sur le sujet par Violaine Lucas, présidente de Choisir la cause des femmes le 8 mars dernier, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes. "Qu’on l’intègre dans le droit français, que le consentement puisse être inscrit, ça je l’entends tout à fait", a-t-il continué dans cette discussion sur Instagram, rapportent les médias nationaux comme Le Monde. Par ailleurs, l’Élysée, sollicité par l’AFP, n’a pas souhaité s’exprimer.
En décembre 2023, la France s’est opposée à une définition européenne du viol fondée sur le consentement, tout comme d’autres États membres tels que l’Allemagne, les Pays-Bas, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie. Cette opposition a conduit l’Union européenne à renoncer à une définition commune du viol basée sur le consentement, malgré la proposition initiale de la Commission européenne dans une directive sur les violences faites aux femmes présentée le 8 mars 2022.
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Actuellement, l’article 222-23 du code pénal définit le viol comme tout acte de pénétration sexuelle, bucco-génital ou autre, imposé par violence, contrainte, menace ou surprise. La notion de consentement, réapparue avec #metoo dans les années 2010, n’y est pas explicitement mentionnée. Depuis plusieurs mois, des voix s’élèvent pour réviser cette définition. Violaine Lucas a réagi positivement, déclarant que cela permettrait de poursuivre le travail initié par Gisèle Halimi en 1978 lors du procès d’Aix-en-Provence.
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