Vie chère : la diaspora ultramarine manifeste à Paris

’Monopole criminel’

Le dimanche 3 novembre, des milliers de personnes issues de la diaspora ultramarine, habillées de rouge, ont manifesté pacifiquement à Paris pour dénoncer le coût de la vie en Outre-mer. Cette mobilisation, observée place Denfert-Rochereau et organisée par des associations antillaises et kanak, marque une première de cette ampleur en métropole depuis les protestations en Martinique. Les manifestants, dans une ambiance à la fois festive et marquée par la colère, ont tenté de rejoindre le ministère des Outre-mer mais ont été stoppés par un cordon de police. Des pancartes affichaient des slogans tels que ’Monopole criminel’ et ’Respectez-nous’, rapportent les médias comme France 24. Ils revendiquaient un alignement des prix avec ceux de la métropole, espérant attirer l’attention sur la situation difficile dans les Outre-mer.

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"Mentalité coloniale"

Céleste, travailleuse sociale et membre d’un collectif kanak, évoque des conditions similaires en Nouvelle-Calédonie où, dit-elle, "tout est plus cher", rendant difficile l’accès à la nourriture, aux soins, et à l’éducation. Sandrine Rosette, cheffe d’entreprise avec des liens familiaux en Martinique, dénonce l’enrichissement des grandes entreprises "sur le dos" des ultramarins. Présent à la manifestation, Rodrigue Petitot, figure du RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), estime essentiel de montrer à la diaspora que leur mobilisation soutient celle des Antilles. Aude Goussard, du même collectif, critique durement les pratiques de la grande distribution, appelant à abandonner une "mentalité coloniale". Malgré un accord pour baisser les prix de 6 000 produits alimentaires, le RPPRAC exige des mesures plus substantielles.

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