Epinglé par l’autorité de protection des données personnelles, la Cnil, un établissement supérieur à Paris a promis de retirer les caméras.
L’Itic, un établissement supérieur situé à Paris filme en permanence toutes les salles de cours et les lieux de vie des étudiants. Une situation qui a été condamnée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). D’après l’autorité de protection des données personnelles, seules les circonstances exceptionnelles permettent d’accepter que les élèves et enseignants soient filmés sans interruption. C’est le cas par exemple des établissements scolaires victimes d’actes de malveillance fréquents et répétés. La Cnil a alors adressé et publié une mise en demeure de l’Itic à cause "du caractère intrusif" du dispositif installé par l’école. Par ailleurs, les nombreux étudiants de l’école doivent être informés.
Face aux mises en garde de la CNIL, le cofondateur de l’Institut des techniques informatiques et commerciales (Itic), Roger Hagege a déclaré vendredi que l’établissement va arranger les choses. "Si on nous dit qu’il faut enlever les caméras, on le fera", a-t-il déclaré sur le récit d’Europe1. Le responsable a toutefois exigé de la commission qu’elle indique la limite du besoin de sécurité face à la nécessité de respecter la vie privée. "Je veux connaître cette limite et je me conformerai à la limite que va nous accorder la Cnil", a-t-il fait savoir.
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La commission a également demandé à l’Itic de ne pas stocker plus de 30 jours les images de ses caméras. L’établissement était aussi invité à changer les mots de passe pour protéger les systèmes de stockage des images. "Ils nous ont ouvert les yeux", s’est réjoui Roger Hagege en se référant aux internautes malveillants qui pouvaient se retrouver à l’intérieur.