Le scandale sur le médicament Levothyrox a pris un nouveau tournant. Une information judiciaire pour "blessure involontaire" a été ouverte, mais le parquet de Marseille l’a élargie à un "homicide involontaire".
Le procureur de la République de Marseille a indiqué lundi que le parquet a élargi en "homicide involontaire" l’information judiciaire ouverte dans l’affaire sanitaire du Levothyrox. Ce dernier est un médicament qui soigne la thyroïde. Il est accusé de graves effets secondaires.
Le 2 mars 2018, l’information judiciaire avait été ouverte contre X pour "tromperie aggravée, blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui". Elle a été lancée pour enquêter sur les plaintes de nombreux malades, victimes d’effets secondaires.
Selon Le Figaro, le procureur de la République, Xavier Tarabeux, a indiqué le 30 novembre que le parquet avait pris un réquisitoire supplétif du chef "d’homicide involontaire".
"Cette étape judiciaire constitue une étape normale de la procédure, dès lors que des plaintes invoquent ce motif", a réagi le laboratoire allemand Merck dans un communiqué. Me Mario-Pierre Stasi a souligné qu’aucune conclusion ne peut être tirée de ce réquisitoire supplétif. En 2008, les conclusions des rapports de pharmacovigilance ont indiqué qu’il n’y a pas de lien entre la nouvelle formule du Levothyrox et les décès.
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