Utopia 56 vient en aide aux migrants à Paris, à Calais et dans plusieurs départements de France. Dimanche, l’association a diffusé le témoignage d’un petit afghan de 10 ans. Il a affirmé avoir reçu des coups de la part de la police à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
L’association d’aide aux migrants Utopia 56 a publié une vidéo sur sa page Facebook dénonçant les violences policières sur une famille de migrants, d’origine afghane. Ahmed Reza, âgé de 10 ans, a raconté en anglais le calvaire qu’ont vécu lui et sa famille. Ils auraient reçu des coups et des gaz lacrymogènes de la part de CRS jeudi dernier à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.
Alors que sa famille et lui attendaient dans le parc l’arrivée de l’association pour leur proposer un hébergement d’une nuit, les policiers sont arrivés pour leur dire de ne pas rester dans le parc. D’après le jeune garçon, il a tenté de filmer les scènes, mais un des policiers l’avait confisqué et a effacé la vidéo.
Selon les militants d’Utopia 56, les CRS font usage de la force physique face aux migrants de sexe masculin. "Coups, bousculades, jets de gaz lacrymogène sont malheureusement le quotidien de nombre d’entre eux (…)", ont-ils poursuivi. Toutefois, ils ont indiqué que c’est la première fois que ce genre de violences a été constaté face à des familles avec enfants en bas âge et des femmes.
De son côté, le fondateur d’Utopia 56, Yann Manzi, a précisé que son association avait fait un signalement auprès de l’IGPN et du défenseur des droits. "On a des lois dans notre pays. On a un respect à avoir envers les êtres humains. Il y a les droits de l’Homme qui sont le fondement de notre démocratie et de notre société. Nous ce qu’on veut, c’est que ces populations qui sont déjà dans un très grand dénouement ne subissent pas en plus des violences policières", a-t-il indiqué.
Selon le fondateur de l’association, le récit de l’enfant est semblable qu’aux centaines d’autres exilés à travers la France. Ils subissent des violences de la part des forces de l’ordre et cela dans le non-respect des Droits de l’enfant et des Conventions de Genève.
>> À lire aussi notre dossier sur la Crise migrants
(Sources : RTL/Ouest-France/France Bleu)