Le Conseil économique, social et environnemental s’est prononcé ce mardi en faveur d’une "légalisation encadrée" du cannabis. Cette instance n’a cependant qu’un rôle consultatif. Le gouvernement n’est pas obligé de suivre ses recommandations.
Aujourd’hui, la consommation à titre récréatif du cannabis est autorisée dans quelques pays, dont le Canada et l’Uruguay. Malte a été le premier pays d’Europe à avoir donné le feu vert à son usage, et l’Allemagne devrait suivre le pas d’ici à 2024. En France, seule une expérimentation à usage médical a débuté en mars 2021. L’objectif est d’évaluer l’utilité et l’efficacité des traitements contenant des principes actifs dérivés du cannabis.
Ce mardi 24 janvier, le Conseil économique, social et environnemental s’est prononcé en faveur d’une "légalisation encadrée" du cannabis. Des travaux menés par une commission temporaire présidée par Jean-François Naton, conseiller fédéral CGT ont permis de faire un malheureux constat. "La France est l’un des pays d’Europe où la législation est la plus répressive. Et pourtant, nous observons une des consommations de cannabis la plus élevée", selon M. Naton.
Des commerces légaux pourraient donc voir le jour à condition d’avoir une licence et que les gérants suivent une "formation à la prévention et la réduction des risques". Il sera en revanche interdit de vendre du cannabis aux mineurs. L’avis n’autorise en outre pas les "propagandes ou publicités en faveur du cannabis ainsi que toute distribution gratuite ou promotionnelle" sur le modèle de la loi Evin concernant le tabac.
La Cese estime que les politiques françaises sur le cannabis sont inefficaces. En proposant la "légalisation encadrée" de cette drogue, l’instance veut "affaiblir et assécher le plus possible le trafic illégal", selon Helno Eyriey, ancien président de l’Unef. Le Conseil économique, social et environnemental a cependant un rôle purement consultatif. De ce fait, l’exécutif n’est en rien obligé de suivre ses recommandations.
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