Sept groupes de travail ont restitué leurs propositions à la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, mardi 12 septembre.
Une étape a été franchie dans le cadre de la préparation de la programmation pluriannuelle de l’énergie, de la stratégie nationale bas carbone et de nouveaux textes de loi énergie climat.
Comme le rapporte Le Figaro, 7 groupes de travail ont restitué leurs propositions à la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
Quatre grands axes sont notamment mentionnés : la sobriété et l’efficacité énergétique, l’accélération de toutes les énergies renouvelables et du nucléaire ainsi que l’innovation. La production d’une "électricité bas carbone, abondante et compétitive" implique de miser sur toutes les énergies, renouvelables et nucléaires, et d’accélérer la sortie de la dépendance aux énergies fossiles.
Pour accélérer le développement des énergies, les groupes ont proposé le maintien du rythme de développement minimal de l’éolien terrestre à 1,5 GW par an pour atteindre 40 à 45 GW de capacités installées en 2035, contre 21 GW en 2022. L’objectif est d’avoir une capacité de production de 18 gigawatts en 2035, l’accent pourrait être mis sur l’extension de l’éolien en mer dès 2024.
Entre 2022 et 2035, la production d’électricité solaire pourrait être multipliée par cinq dans le but d’atteindre 75 Gigawatts. Ainsi, une accélération du développement du solaire à au moins 5,5 GW par an sera nécessaire tout en visant 7 GW par an.
Afin que cette accélération soit acceptable, une "répartition équilibrée" est recommandée, entre centrales solaires au sol (65 %), grandes toitures (25 %) et résidentiel (10 %). Par ailleurs, le développement des énergies bas carbone concerne aussi les réseaux de chaleur : géothermie, solaire thermique, récupération de chaleur fatale.
Le dispositif proposé par les groupes a également se sont également penchés sur le nucléaire afin de restaurer la disponibilité des réacteurs existants, et pour certains poursuivre leur exploitation après 50 ou 60 ans. Ils ont aussi proposé la construction de 6 nouveaux réacteurs EPR pour "être en capacité, d’ici 2026, de prendre une décision sur la réalisation de 8 EPR2 supplémentaire".
Enfin, l’engagement de la construction d’une tête de série SMR (petit réacteur modulaire) en France à l’horizon de 2030 est envisagé, ainsi que la construction d’au moins un prototype de réacteur nucléaire avancé de quatrième génération (AMR) à l’horizon 2030.
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