L’Académie française a adopté jeudi 28 février, un rapport concernant la féminisation des noms de métiers. L’institution a souligné qu’il n’existait aucun obstacle de principe à ce changement.
L’Académie française a adopté jeudi 28 février avec une large majorité un rapport sur la "féminisation des noms de métiers". Elle a souligné qu’il n’y avait pas d’obstacle à cette féminisation. "Celle-ci relève d’une évolution naturelle de la langue, constamment observée depuis le Moyen Âge", disait le texte.
Le rapport a été rédigé par une commission présidée par Gabriel de Broglie, un historien de 87 ans. Elle est composée de Danièle Sallenave, romancière et essayiste, Michael Edwards, poète et Dominique Bona, écrivaine et biographe.
L’institution ne va pas mettre une liste exhaustive des noms de métiers, de leur féminisation, ni édicter des règles de féminisation des noms de métiers. Selon eux, ce serait une "tâche insurmontable". "Il convient de laisser aux pratiques qui assurent la vitalité de la langue le soin de trancher", a-t-elle fait savoir.
Le mot "professeure", jusqu’à présent tabou, a par exemple été retenu. L’Académie a expliqué que la féminisation de la langue ne constitue en aucun cas une menace pour la structure de la langue, à condition que le "e" reste muet. Même règle pour "auteure", "autrice" et "écrivaine".
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