La ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a annoncé le 29 octobre que les sachets de nicotine, également appelés "pouches", seront bientôt interdits en France. Dans le cadre d’une campagne pour la santé des jeunes, le gouvernement veut aussi interdire les cigarettes électroniques jetables.
Alors que les sachets de nicotine sont en vogue chez les jeunes, la ministre de la Santé a fait savoir mardi qu’ils seront bientôt interdits en France. Appréciés pour leurs arômes et leur discrétion, ces "pouches" se glissent entre la lèvre et la gencive. Ils délivrent une forte dose de nicotine, qui peut entraîner des risques élevés d’intoxication. Geneviève Darrieussecq estime qu’il faut protéger la jeunesse, qui est la cible principale du marketing de ces produits. Dans cette optique, un "texte d’interdiction sera publié dans les prochaines semaines".
Les autorités constatent en effet une hausse des appels aux centres anti-poisons, rapportant des cas d’intoxications sévères liés à ces sachets de nicotine. Les symptômes incluent vomissements, convulsions, hypotension et troubles de la conscience. Apparues récemment sur le marché, les "pouches" contiennent des fibres imprégnées de nicotine, souvent en concentrations élevées, qui se libèrent par contact avec la muqueuse buccale.
Cependant, les sachets de nicotine ne sont pas les seuls produits dans le collimateur du gouvernement. Après le vote d’une proposition de loi transpartisane au Parlement cette année, les cigarettes électroniques à usage unique, appelées "puffs", devraient également être interdites, rapportent les médias. Mme Darrieussecq espère pouvoir mettre un terme à leur commercialisation d’ici la fin de l’année.
Cette initiative fait suite aux recommandations de l’ANSES et aux mises en garde du Comité national contre le tabagisme, qui s’inquiète de l’impact de ces produits sur les jeunes. En interdisant les "pouches" et les "puffs", le gouvernement espère limiter l’exposition des adolescents aux risques de la nicotine pour assurer leur santé et bien-être.