D’après le ministre de l’Economie Antoine Armand ce dimanche, l’Etat a obtenu des "des garanties" du maintien et du développement d’Opella, la filiale de Sanofi qui commercialise le Doliprane, en France.
Sanofi a confirmé sa décision de céder Opella, la filiale spécialisée dans les médicaments en vente libre, comme le Doliprane, au fonds américain CD&R. Toutefois, le ministre de l’Économie Antoine Armand a assuré sur X (ex-Twitter) que l’État a obtenu des garanties sur l’emploi, la production et le développement de cette filiale stratégique. Il a également précisé que Bpifrance, la banque publique d’investissement, deviendra associé pour superviser ces engagements. "L’État, via Bpifrance, sera actionnaire pour y veiller", a déclaré le locataire de Bercy sur le récit de BFMTV.
Le groupe Sanofi s’est engagé à céder 51 % d’Opella, valorisée à plus de 15,5 milliards d’euros, au fonds CD&R. Cette vente a suscité des réactions politiques, certains s’inquiétant d’une potentielle perte de souveraineté sanitaire si une partie importante de la fabrication nationale de médicaments passait sous contrôle étranger. L’État, par le biais de Bpifrance, a ainsi adopté des mesures pour garantir que l’acquéreur respectera les engagements pris en matière de maintien des emplois et de production locale. Avec l’entrée de Bpifrance au capital, l’État espère garder un contrôle indirect sur les orientations futures d’Opella.
Un nouvel élément a surgi dans ce processus : le rival PAI Partners a soumis une offre améliorée de 200 millions d’euros au président de Sanofi, Frédéric Oudéa. Cette proposition serait donc financièrement plus intéressante que celle de CD&R. Cependant, une source proche du dossier a souligné que "le prix ne fait pas tout", laissant entendre que des considérations stratégiques, notamment sur la sécurité et la gouvernance, ont également pesé dans le choix du repreneur.
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Nous avons obtenu les garanties du maintien et du développement d’Opella en France.
Nos exigences sur l’emploi, la production et l’investissement seront respectées. Pour le Doliprane et les autres médicaments essentiels au pays.
L’Etat, via @Bpifrance, sera actionnaire pour y…
— Antoine Armand (@antoine_armand) October 20, 2024