Face aux cas de variole du singe, la haute autorité de Santé a recommandé mardi la vaccination des cas contacts. Ces personnes devront donc se faire administrer le sérum Imvanex, un vaccin contre la variole.
La variole du singe commence à se répandre dans le monde. Dans une note publiée mercredi soir, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a indiqué que dix-neuf pays, dont la plupart européens, ont rapporté au moins un cas confirmé. Jusqu’à la date du 25 mai, plus de 200 cas d’infection ont été recensés dans le monde.
Une hausse des contaminations entre humains, sans lien avec un voyage en Afrique, a été observée. Face à cette situation, la haute autorité de santé (HAS) a préconisé une stratégie de vaccination "réactive" après exposition à un cas confirmé. L’inoculation concerne "les adultes contacts à risque élevé".
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Le sérum recommandé est l’Imvanex, du laboratoire Bavarian Nordic. C’est un vaccin de 3e génération (vaccin vivant non réplicatif, c’est-à-dire ne se répliquant pas dans l’organisme humain), indiqué contre la variole chez les adultes. Ce produit, jugé efficace à 85 %, est autorisé dans l’Union européenne depuis l’année 2013.
La HAS a précisé que le vaccin Imvanex est "administré idéalement dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard". Il faut, par ailleurs, "un schéma à deux doses espacées de 28 jours". Le sérum est cependant réservé aux adultes. Il n’est pas recommandé pour les femmes enceintes ou qui allaitent.
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