Dans les Alpes-Maritimes, Valérie Pécresse a critiqué la loi et le dysfonctionnement concernant les migrants et le droit d’asile en France.
En déplacement dans les Alpes-Maritimes, mercredi 28 juillet, la candidate à droite à l’élection présidentielle, Valérie Pécresse, a proposé de revoir les procédures sur le droit d’asile et la protection des mineurs étrangers isolés. Selon elle, ce fait donne lieu à des "flux d’immigration incontrôlés". Elle a ainsi estimé qu’"il faut que cela s’arrête !", rapporte le journal 20 Minutes.
Valérie Pécresse est venue voir des ténors républicains dans ce département.
Entre autres, on peut citer le député Eric Ciotti et le maire de Cannes David Lisnard. Elle n’a pourtant pas pu rencontrer le maire de Nice l’ex-LR Christian Estrosi, puisque ce dernier a été retenu par d’autres obligations.
La candidate a justifié cette proposition sur les restrictions de l’immigration en confirmant que c’était "au cœur de leur projet pour remettre de l’ordre".
Les Alpes-Maritimes sont un point de passage de milliers de migrants, et ce malgré un important et coûteux dispositif policier à la frontière avec l’Italie.
Face à la presse, la candidate de droite a expliqué que les problèmes d’intégration sont très importants. "Si on veut rester une terre d’asile, cela veut dire des choix et des quotas d’immigration votés chaque année par le Parlement", a-t-elle précisé. Selon ses dires, la loi est mal faite, et elle a été modifiée sous la présidence de François Hollande afin de permettre à des pseudos-mineurs de refuser de se soumettre aux tests de minorité.
Valérie Pécresse a par ailleurs, pointé la hausse incessante du nombre de mineurs étrangers pris en charge par les Alpes-Maritimes (174 en 2014, 2 683 en 2020, probablement 4 000 d’ici à la fin 2021) et dont 90 % fuguent. "Vous voyez bien que cela dysfonctionne", a-t-elle critiqué.
La candidate a également parlé du droit d’asile. Elle a proposé que les requêtes soient déposées à l’étranger "dans les ambassades ou les consulats ou, le cas échéant, à la frontière", selon une "procédure accélérée" inspirée de la zone d’attente de l’aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle.
A son avis, le demandeur serait placé en centre de rétention, puis renvoyé s’il est débouté. "Cette procédure va vite et permet de donner l’asile à ceux qui en ont besoin, et de débouter ceux qui sont là pour abuser de notre droit", a-t-elle expliqué.
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